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8 octobre 2022

Optiques : un choix plus compliqué qu'avant

Le développement du grand gibier amène pour le chasseur actuel, outre les choix d’armes ou de calibres, de nouveaux dilemmes : lunette ou point rouge ? Le budget d’une optique peut même parfois doubler celui d’une carabine et pour débuter, comment faire sauf à se jeter dans les bras de l’armurier le plus proche ? Un peu de bon sens suffit à débroussailler à la serpe l’affaire : on est en France et pas dans le Wyoming !

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Sachant que le tir n’excèdera pas 200 m. et plus de deux fois moins en battue, il ne faut pas balancer entre les diamètres d’objectifs de 38 à 50 (souvent lourds), l’idéal pour débuter c’est 3-9X40 et le réticule duplex au premier plan focal. Il sera moins cher que le second plan focal, même si ce dernier occupe de plus en plus le marché, les « illuminations » diverses et variées, ne faisant qu’augmenter la facture, le gain de luminosité ne s’adressant qu’à quelques tireurs tirant à l’aube et au crépuscule. Le nombre d’options de réticules quand on pousse la porte du magasin a de quoi donner le tournis : il y a des scopes varmint, hog (sanglier), basse luminosité, tactical, chaque marque ayant ensuite des myriades de choix de réticules : 27 chez Burris, 70 chez Leupold !

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Ce dernier doit être rapide et intuitif fait de croix, de points, de barres plus ou moins épaisses. Le duplex (1) est le plus courant tous usages avec sa croix qui s’éclaircit pour attirer l’œil au centre. Les balistiques à compensation valent pour les chasseurs qui tirent loin donnant la chute de la balle avec des « arbres de Noël » obstruant parfois le champ de vision. Les « mildots » militaires calculent en plus la dérive au vent, et fonctionnent en milliradians, nouveauté qu’il est difficile à assimiler comme ça « de but en blanc »… -c’est le cas de le dire- pour faire office de télémètre ! Une 3-9X4 Fullfield de chez Burris à 200 euros vous fait ça d’entrée sans barguiner : sur X3, le chevreuil coché au centre est à 100m, distance à laquelle vous pourrez encore tirer un sanglier qui se dérobe au petit trot…

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Ce qui semble important : le choix de la fonction centrale car c’est le rapport vision-cible, et le réticule plutôt épais, car il devra attirer immédiatement l’œil et s’imposer par faible luminosité et sur un arrière-plan dense en végétation. Le dégagement oculaire, cette distance œil-optique pour voir l’image complète passe souvent et à tort au second plan. Les premiers scopes au grossissement X2 et X4 préconisaient un dégagement « usine » de 3,5 pouces (8,89 cm) qui a trop peu évolué au moment où les lunettes se démocratisaient, mais aussi les calibres forts ou magnum.

Les fabricants conservèrent longtemps cette norme du fait de préserver le champ de vision c’est-à-dire voir clairement bord à bord à 100m. et le tir rapide à cette distance, sans avoir à se tortiller sur la crosse au moment où commencèrent à se populariser les grossissements variables. Si vous reculiez pour toute sorte de raisons : conformation, crainte du recul, vous ne pouviez plus voir que 40 ou 50 m sur les 100 de départ, et du noir partout sur les côtés. Or plus l’œil est distant de l’optique, moins celle-ci sera lumineuse, et c’est ce qui explique l’échec de la carabine « scout » (2) qui la montait très en avant sur le canon. Voir ci-dessous sur une Ruger.  C’est le gros recul sur les armes lisses ou à chargement par la bouche sur des fusils de plus en plus légers qui a obligé les fabricants comme Nikon à revoir tardivement leur copie à proposer 3,6 pouces (9,14cm), et 4 pouces (10,16 cm), et même (Bushnell) jusqu’à 6 pouces (15,24 cm).

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1/ Inventé par Leupold en 1962, mit le suffixe « flex » à toutes les sauces ensuite par toutes les marques du fait de sa fonction « télémètre » improvisé évoquée plus haut, le « poteau » du bas donnant même un point de visée supplémentaire pouvant donner 7% de distance en plus. En 1940 déjà, les lunettes Noske seulement X2, permettaient ainsi d’engager du 270 Winchester jusqu’à 800 mètres, mais le « poteau » était si épais qu’il masquait la cible !

2/ Voir archive du 1er janvier 2019

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