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10 octobre 2016

Eh oui, Darne a aussi fait des superposés !

Puisqu’on était dans les superposés stéphanois (voir post précédent), continuons la série. Darne est toujours, ce qui est ma foi une très bonne chose une marque qui encore aujourd’hui (1), fait rêver tous les amateurs d’armes fines, et surtout françaises ! Mais on sait moins qu’hormis ses fameux juxtaposés à « canons fixes », elle alla, elle aussi dans le sens du vent, celui des sixties qui, outre les Beatles…nous amena également, la vogue des superposés !

elannn

 

L’emblématique marque stéphanoise s’y mit assez vite, dès 1960, en même temps d’ailleurs que son concurrent et voisin Charlin (2) pour sortir le superposé Elan au maniement déroutant. Il s’agissait d’un fusil très léger ressemblant un peu au Bretton pour la conception comme pour le poids (2,5 kgs en 16). L’ensemble canon-longuesse coulissait vers l’avant, arrivant en butée sur deux arrêtoirs qui, enfoncés, permettaient immédiatement de séparer le fusil en deux. Ces arrêtoirs servaient aussi à déclencher les éjecteurs armés d’une très curieuse manière. Deux petits fraisages étaient ménagés dans la culasse faisant gonfler le laiton de la cartouche au moment du tir, armant un ressort…qui pouvait rester inerte face à l’inégalité des charges, d’une cartouche sur l’autre, fréquente à l’époque. On se retrouvait alors, moindre mal, avec un classique fusil à extracteurs !

elan a

La sécurité était aussi originale pour l’époque. Comme pour un « pompe », en déverrouillant un peu vers l’avant, on bloquait les chiens en position relevée. A l’envol de la bécasse suffisait juste de ramener l’ensemble vers soi pour pouvoir tirer. Cet Elan ne connaissant pas le succès (3) la vénérable marque stéphanoise sortit dans la foulée, jusqu’à la liquidation de la société en 1979, un modèle « S » plus classique à fermeture en tuile, mais qui selon la tradition Darne était personnalisable à l’infini de types et longueurs de crosses, de bronzage (noir, jaspé, gris mat). Le S1 étant un classique jaspé valant à peu près le prix (1270 F) du juxtaposé R 13. Le S2 avait une bande entretubes, une bande ventilée, une fine gravure sous trempe jaspée pour 1400 F. Le S3 avec éjecteurs frôlait les 2000 F, soit à peu près un mois de salaire d’un ouvrier moyen en 1980. Il y eut également des séries S4 et S5 de sport, mais ces armes assez rares, certes d’une bonne marque ne furent pas des armes fines, et surtout sans l’originalité du « système » des juxtaposés dont la renommée dépasse le siècle et se poursuit toujours actuellement.  Illustrations : ci-dessus le modèle Elan. Ci-dessous, un S1 jaspé

Darne S 1

1/ Voir la production actuelle en tapant : fusildarne.com. La tradition et la qualité sont là, mais nous ne sommes plus dans une gamme de fusils pour monsieur-tout-le-monde. Les R à petite clef coûtent de 11 à 13 000 euros, les V (grande clef) de 18 à 25 000 euros.

2/ Les Charlin avaient une fermeture différente à culasse pivotante vers la droite sous l’action d’un levier pour charger et décharger les tubes. La confusion s’entretenant déjà pour les néophytes avec des juxtaposés un peu similaires, s’accentua quand ces Charlin, furent équipés de canons…Darne !

3/ Rares et originaux ces Elan se négocient sur les sites occasion des armuriers autour de 700 euros, et un peu moins sur les sites eux enchères de vente en ligne. 

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