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8 décembre 2017

Un superposé pour la sauvagine ?

Avouons-le tous : si l’on doit chasser le canard ou la sauvagine, au marais, ou sur le domaine maritime, c’est bien l’emploi d’un semi-automatique qui nous viendrait à l’esprit n’est-ce-pas ? Eh bien, l’arrivée sur le marché de nouveaux superposés « camouflés » incite à y réfléchir à deux fois. Et si le « deux coups » restait la panacée ou le fusil universel dont on a tous rêvé ?

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Un fusil classique que l’on utiliserait pour chasser devant soi, faire un peu de ball-trap, donc auquel on serait habitué toute l’année, une arme rustique protégée des intempéries par son revêtement certes « plastoc » mais également peu sensible aux intempéries, aux mauvais traitements et cerise sur le gâteau désormais… invisible au gibier ! L’offre en semi-automatiques est considérable depuis que cette technologie a ouvert la voie avec le fameux Auto 5 de chez Browning, mais qui ne s’est véritablement répandue que dans les années soixante quand se développa l’emprunt de gaz et surtout la possibilité de tirer trois cartouches. Mais est-ce vraiment un atout au gibier d’eau ?

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Beaucoup le reconnaissent, ce troisième tir est souvent de trop, raté ou trop loin, mais les habitués vous diront aussi que c’est celui qui permet d’achever, sur l’eau, le gibier désailé. Le semi auto est long, souvent lourd, mais a fait des progrès de ce côté avec le procédé inertiel qui les rend plus légers et surtout mieux équilibrés. Par contre il a plus de recul, ce qui incite à réfléchir sur l’emploi des grosses cartouches à chambre 76 et surtout 89. Mais il n’a qu’un canon, et qu’un choke, et c’est sans doute là que le superposé, plus polyvalent semble refaire son retard. Il est aussi plus maniable et sécuritaire dans un espace restreint qu’on soit posté en queue d’étang ou au gabion où les situations de tir sont fort variables. A la passée, dans la pénombre du soir pour peu que vos leurres fassent bien leur boulot, vous allez tirer à quoi, vingt bon mètres tout au plus. Et c’est là que vous aurez l’air fin avec vos 76 cm de canon, voire 80 si vous l’avez prolongé encore d’un choke X Full !

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C’est bien la versatilité du double canon (par exemple lisse amélioré en bas et trois quart de choke en haut) qui vous mettra à l’aise quoi qu’il arrive. « Plus le canon est long, plus le gibier est près » dit-on. Voire ! Le problème de la bille d’acier et du vieux fusil « qui va bien » n’en est même plus un depuis l’apparition du cuivre doux qui passera très bien dans votre vieux tromblon, d’autant plus si vous ne tirez qu’une vingtaine de ces « substituts » par an. Le double canon, et donc deux chokes différents, surtout si vous avez une double détente permettant le choix rapide de l’un ou de l’autre couvre un vaste prisme intéressant quand on chasse le canard qui est un gibier endurant. Un colvert en approche offre une cible assez petite, sa masse vitale située dans le tiers avant représente la surface d’un plateau d’argile. Quand il s’en va,  il présente toute sa partie arrière plus large et mieux protégée, et à part s’il est désailé, il emportera la charge mais sera perdu pour vous. C’est ce qui explique pourquoi on peut fort bien s’en sortir au ball-trap…et ne pas s’y retrouver au marais ! Les plateaux ralentissent quand ils fuient du lanceur, les becs plats, au contraire accélèrent, et prennent presque toujours le vent pour se sauver…ce qui les fait aller encore plus vite ! Les angles et les vitesses sont différents, et dans l’émotion de la pose, les repères péniblement acquis l’été sur les pas de tirs ne servent plus à grand-chose.

Serez-vous plus rapide néanmoins au crépuscule quand les sarcelles virevoltent sur la mare ? Là encore, ça se discute car ouvrir votre superposé, ôter les deux tirées,  prendre deux  nouvelles cartouches dans la poche et les mettre dans le « bon trou » vous prendra peut-être plus de temps qu’au chasseur coutumier du semi-auto, lequel, culasse ouverte après son dernier coup, sans quitter des yeux le ciel, réalimentera, appuiera sur le bouton et « clac », sera plus rapide que vous avec le 4è, et peut-être même le 5è tir !

Effet de mode, attrait du « camo » qui se discute aussi (les oiseaux étant sans doute plus sensibles aux éclats ou aux taches blanches du visage et des mains), c’est quand le colvert vient se…poser  qu’on verra si le superposé finit par s’im…poser !

Prochain envoi : dans le droit fil de ce qu’on vient de lire, le camouflage est-il nécessaire à la chasse ? 

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