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27 avril 2020

22 LR : les "trombones" Remington

Guère connues chez nous, où la « pompe », on ne sait trop pourquoi fait peur à tout le monde (…sans doute parce qu’elle peut être souvent… funèbre ?), ces petites carabines 22 font figure de curiosités. Il s’en est pourtant vendu plus d’un million d’exemplaires, et la Fieldmaster est toujours au catalogue Remington.

rem 22 pompe

 

C’est ce style indéniablement US, fin et élégant, que l’on retrouve sur les fusils de chasse 870 et le semi-automatique 1100 qui fait immédiatement reconnaître la marque. Le marché du levier de sous-garde étant dominé par Winchester et Marlin, Remington se démarqua du côté du système à pompe où John Moses Browning avait pourtant fort bien ouvert la voie avec son modèle Winchester  « 90 » qui, jusqu’en 1932 se vendit à 850 000 exemplaires, remplacé par le modèle 62 qui, lui, atteint deux millions.

Ce fut J.D. Petersen  qui fut chargé de l’opération, il avait collaboré d’ailleurs un moment avec JMB (1) qui, fort modestement le trouvait même plus fort que lui, craignant  que l’Histoire retiendrait plus facilement son nom que le sien ! On sait ce qu’il en fut : la malchance s’en mêla,  le pistolet automatique en « 45 » de Pedersen arriva trop tard, (le M.1911 commençait à être fabriqué), sa conception semi-automatique pour le Springfield aboutit quand la Grande Guerre se terminait, et il échoua vingt ans plus tard, à faire produire par son entreprise la carabine US en « 30 ».

REMINGTON-12-BLUED-24inch-22LR-W

 

Au bout de la longue tige coulissante fixée au tube-magasin une petite barre armait le percuteur, tirait le verrou vers le bas effaçant une épaule de verrouillage mobile sur son bord avant. Au retour, l’étui usé était éjecté, un transporteur faisait monter la nouvelle cartouche, la barre d’action faisant tout remonter et tirer à nouveau. Le mécanisme était un peu plus compliqué que son principal concurrent, mais sans chien apparent, et pouvant tirer tout à la fois du 22 long, 22 long rifle (15 coups) ou court. L’arme était élégante et légère (1,7 kg), la détente un peu lourde (2,7 kg), le chargement assez fastidieux, en dévissant la longue barre pour glisser les munitions une à une, en évitant de tout garnir pour moins avoir à lutter contre le ressort. Voir ci-dessous à g. 

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C’était une arme idéale pour les séances de « plinking » ou tir récréatif de « gallery » se rapprochant de notre tir de fête foraine pratiqué par tous les garçonnets américains avant de passer à plus fort. C’était aussi pour chaque rancher, une arme idéale pour le « varmint », la lutte contre les ravageurs et autres ennemis des cultures, corneilles, ratons-laveurs, crotales que l’on pouvait tirer quasi à bout portant, avec des 22 spéciales chargées à grenaille. Bien sûr, les écureuils, lapins de garenne, tirés « pour le pot » avaient tout à craindre de ce premier modèle dit « 12 » vendu de 1909 à 1936 à 832 000 exemplaires. Il fut remplacé par la Fieldmaster produite jusqu’en 1954 à 200 000 exemplaires, en revisitant le verrouillage et la percussion et des bois un peu plus conséquents. Actuellement c’est le modèle 572 qui perpétue cette longue lignée, associée si l’on veut rester dans l’esprit, aux excellentes munitions « yellow jacket » de la marque.

1/Chez Remington ils furent associés au modèle 17, que Pedersen (décès en 1951) modifia ensuite pour aboutir au 31, et la prolifique lignée des Ithaca 37 et Browning BPS.

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